Reportée l’hiver 2022, la collaboration avec les violon et contrebasse soli de l’Orchestre de la Scala de Milan aura enfin lieu, et dans un programme différent de celui qui était initialement prévu. Les Symphonistes sont particulièrement heureux de la présence de ces deux musiciens au rayonnement à la fois régional, puisque Francesco De Angelis est professeur à l’HEMU de Sion, et international.

Trois Italies, c’est d’abord des styles de composition radicalement différents, ainsi que trois mondes parfois en opposition. Inspiré par un voyage,  Mendelssohn puisera dans les rythmes et motifs caractéristiques des danses italiennes pour composer sa quatrième symphonie. Le style très imagé d’un habitué de la musique de film comme Nino Rota apporte au programme son lot de curiosité et de découverte. Et, au coeur du programme, le concerto d’un brillant contrebassiste et compositeur qui savait à merveille mettre en valeur son instrument dans des pièces très démonstratives et d’une exceptionnelle difficulté. Une occasion rêvée de faire appel à ces deux solistes de grand talent, issus de la région natale de Giovanni Bottesini.

Passions enflammées, rêvées, déçues, maudites… Après l’éclat de la plus célèbre des symphonies de W.A. Mozart, après la féérie et l’enchantement du Songe d’une Nuit d’été de Felix Mendelssohn viennent tristesse et solitude avec deux Lieder de Joachim Forlani sur des poèmes de Hermann Hesse. Malheur et désespoir au final, avec des extraits de l’opéra Tristan et Isolde, peut-être le plus audacieux de Wagner.

Pour interpréter les parties vocales de la seconde partie du concert, la jeune soprano d’origine valaisanne Brigitte Tornay, magnifique Tosca dans les arènes de Martigny en été 2022.

Apprentis sorciers, des œuvres pour et par la jeunesse. Ainsi en est-il de la Petite Suite de Claude Debussy, quatre délicats tableaux composés à 24 ans pour piano à quatre mains et transcrits pour orchestre : En bateau, Cortège, Menuet et Ballet. Suit le célèbre poème symphonique l’Apprenti Sorcier dans lequel le jeune Paul Dukas traduit avec une habilité musicale extraordinaire la folle course d’un balai qu’un jeune apprenti magicien a cru bon d’envoûter pour le suppléer dans ses tâches. Si on doit à Goethe le poème original qui inspira Dukas, il faut reconnaître que la popularité de l’œuvre doit beaucoup au dessin animé Fantasia de Walt Disney. Pour ce concert, l’artiste Jean Morisod en assurera une animation créée en direct – du live painting ! Le concert se conclut avec la Symphonie en ut du jeune et déjà brillant musicien de 17 ans George Bizet. Rapidement délaissée par le compositeur que n’intéresse désormais que la musique de scène, elle est redécouverte en 1933 et suscite rapidement un enthousiasme qui ne s’est plus essoufflé depuis.

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